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Transphobie exemple et solution : 7 situations

La transphobie exemple et solution : 7 situations

    La transphobie est présente partout dans notre société. Malgré cela, beaucoup de personnes ne connaissent pas de personnes trans et ne savent pas forcément comment les violences transphobes se traduisent. C’est pourquoi, on a préparé l’article : “La transphobie exemple et solution : 7 situations pour faire le point” !

    La transphobie c’est quoi ?

    Les personnes trans ont une identité de genre qui qui ne correspond pas à celle qu’on leur a assigné à la naissance. Par exemple, si une personne a été assigné homme à la naissance mais que c’est une femme, on parle d’une femme trans. Au contraire, si elle a été assignée femme à la naissance et que c’est un homme, on parle d’un homme trans. La transidentité est un spectre qui ne comprend pas uniquement les catégories homme et femme. Cela veut dire que les personnes trans peuvent s’identifier autrement qu’en tant qu’homme ou en tant que femme, on dit alors que ce sont des personnes trans non-binaires.

    Le problème c’est que nous vivons dans une société qu’on peut qualifier de cisnormée. C’est à dire que la norme c’est d’être cis (cela signifie que notre identité de genre correspond à celle qu’on nous a assignée à la naissance). Toute transgression de genre, soit tout comportement social qui ne correspond pas aux attendus liés à un genre, est mal vu socialement.

    Par exemple, si un homme porte une robe dans la rue, on considérera que c’est bizarre. Or, la transidentité est perçu comme une énorme transgression de genre, c’est la source de la transphobie. Malheureusement, cette transphobie a des conséquences concrètes sur la vie de millions de personnes trans à travers le monde. C’est pourquoi, nous vous avons préparé cet article qui recense quelques situations et types de violences que peuvent vivre les personnes trans.

    Les exemples de transphobie

    On a recensé sept situations de transphobie pour que tu puisse comprendre comment elle peut se traduire autant à l’échelle individuelle mais également à des échelles plus macro.

    Transphobie exemple 1 : Le mégenrage

    Mégenrer une personne c’est utiliser un mauvais pronom pour la qualifier. Par exemple, quand on utilise le pronom elle pour parler d’un homme. Parfois le mégenrage peut être plus subtil que la simple utilisation d’un pronom. Il peut s’appliquer également dans l’accord des adjectifs qualificatifs. par exemple, dire à une femme : “tu es joyeux aujourd’hui” est une forme de mégenrage.

    Pour une personne trans, le mégenrage est souvent quotidien et participe à mettre nuire à leur santé mentale. Et si ça peut arriver une fois de temps en temps et que ce n’est pas forcément dramatique, de nombreuses personnes insiste pour mégenrer les personnes trans volontairement. Cet arme peut même être utilisée pour harceler les personnes trans que ce soit dans leur foyer où au travail.

    Transphobie exemple 1 – Le conseil : Pour éviter de mégenrer une personne trans on t’invite à bien prendre en compte ses pronoms soit en lui demandant soit en faisant attention à comment la personne se genre elle même. Par exemple, lorsqu’elle s’attribue des adjectifs qualificatifs.

    Transphobie exemple 2 : Les questions intrusives

    Au quotidien les personnes trans sont confrontées à de nombreuses questions intrusives qui sont souvent très personnelles. Par exemple, on peut régulièrement leur demander : “Quelle toilette utilises-tu ?”, “Quand as-tu décidé de faire ta transition ?” ou encore “est-ce que tu as fait des opérations chirurgicales ?”.

    Ces questions, le plus souvent portant les parties génitales des personnes trans, ne sont pas forcément malveillantes, mais elles restent néanmoins déplacées. Si les personnes qui les posent ne les posent qu’une fois, les personnes trans peuvent les entendre en boucle toute la journée. EN plus de remttre en cause leur identité, elles peuvent affecter leur santé mentale et leur confiance en soi.

    Transphobie exemple 2 -Le conseil : Évitez de poser ce type de question. Si vous avez des questions sur la transidentité, il est possible de s’informer sur le sujet en autonomie grâce aux ressources en ligne ou de participer à une formation sur la transidentité.

    Transphobie exemple 3 : La transphobie administrative

    La transphobie administrative peut prendre plusieurs formes. Dans un premier temps, l’État est le premier responsable. En effet, aujourd’hui, la civilité est calqué sur un modèle binaire homme/femme qui permet une reconnaissance sociale et administrative. Or, les procédures pour changer d’État civil en tant que personne trans sont longues et fastidieuses. De plus, elle nécessite une appréciation médicale et judiciaire pour déterminer si la requête de changement d’état civil est considéré comme légitime. Or, seul les personnes concernées devraient avoir leur mot à dire.

    Aujourd’hui la plupart des militant·es pour les droits des personnes trans promeuvent une abolition du genre à l’État civil qui n’a pas grand intérêt, si ce n’est l’institutionnalisation de la binarité de genre.

    Au guichet des institutions publiques, il est également très fréquent pour les personnes trans de faire face à des remarques transphobes, du mégenrage ou à un traitement différencié. Conséquence, leur accès aux droits est amoindri.

    On retrouve également de la transphobie administrative dans d’autres organisations comme les entreprises.

    Transphobie exemple 3 – Le conseil : : Dans une certaine mesure, les organisations peuvent reconnaître administrativement le genre des personnes trans. Le plus simple, c’est de ne pas prendre en compte l’état civil de la personne et d’utiliser leur prénom d’usage et leur pronom de la personne sur tous les documents administratifs y compris les bulletins de salaire, ou supports (messageries électroniques, annuaires internes, intraweb etc.). Le défenseur des droits recommande cette pratique dans sa décision cadre n°2020-136.

    Transphobie exemple 4 : La discrimination

    Les personnes trans se font discriminé massivement au travail. La loi définit la discrimination comme une différence de traitement dans :

    • L’embauche d’un nouveau salarié
    • Le licenciement d’un salarié
    • Le renouvellement d’un contrat
    • La mutation ou promotion à un autre poste en interne
    • La détermination du salaire et des autres modes de rémunération
    • La formation
    • Le reclassement
    • La détermination des tâches confiées au salarié

    Selon l’Observatoire des inégalités, 59% es personnes trans déclarent avoir été discriminés dans un cadre professionnel. En effet, peu d’employeurs sont vraiment prêt à embaucher des personnes trans. Le problème que ça engendre, c’est une forte précarisation des personnes trans et donc une marginalisation d’autant plus forte dans la société.

    Transphobie exemple 4 – Le conseil : Dans votre organisation, soyez sûr d’adopter des process RH inclusif à tous les niveaux qui s’assure de garantir l’égalité pour les personnes trans.

    Transphobie exemple 5 : Le harcèlement

    La loi définit le harcèlement comme : “des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale”. Elle considère que : “l’infraction est également constituée :

    • Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime par plusieurs personnes, de manière concertée ou à l’instigation de l’une d’elles, alors même que chacune de ces personnes n’a pas agi de façon répétée ;
    • Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime, successivement, par plusieurs personnes qui, même en l’absence de concertation, savent que ces propos ou comportements caractérisent une répétition.”

    Comme on l’a vu, être trans, c’est sortir de la norme. Et quand on n’est pas perçu comme normal, les chances de se faire harceler sont décuplés. Ainsi, selon une étude étasunienne de 2015 près d’une personne trans sur deux (46%) s’est déjà fait harcelé verbalement lors de l’année précédente. Il peut avoir lieu dans la rue, à l’école, au travail ou dans le foyer par exemple.

    Transphobie exemple 5 – Le conseil : Dans ton organisation, sois sûr d’avoir un protocole de prévention et de traitement des violences oppressives sécurisé, appliqué et connu de tous.

    Transphobie exemple 6 : Les agressions

    Parfois les violences peuvent prendre des formes encore plus grave et constitué des agressions. La même étude étasunienne qu’on a utilisé pour le harcèlement, atteste que 9% des personnes trans ont été agressé physiquement l’année précédente. De plus près de la moitié (47%) se sont déjà fait agressé sexuellement durant leur vie.

    Ces agressions peuvent virer au drame. Ce fût le cas notamment lors de l’assassinat de Vanessa Campos abattue le 16 août 2018.

    Transphobie exemple 6 – Le conseil : Comme pour le harcèlement, sois sûr d’avoir un protocole de prévention et de traitement des violences oppressives sécurisé, appliqué et connu de tous dans ton organisation.

    Transphobie exemple 7 : Les violences institutionnelles

    On l’a vu avec la question de la transphobie administrative, mais la transphobie est souvent une question d’État. Des lois transphobes peuvent pénaliser la transidentité où les pratiques des personnes trans.

    Par exemple, jusqu’en 2016 en France, le changement d’état-civil était conditionné à la stérilisation. Aujourd’hui encore, des lois pénalisent les travailleurs du sexe – métier dans lequel les personnes trans sont surreprésenté notamment pour des questions économique liées à la discrimination au travail – ce qui justifie un harcèlement policiers ciblé sur de nombreuses personnes trans.

    Transphobie exemple 7 – Le conseil : En tant qu’individu, tu peux rejoindre des organisations qui lutte contre la transphobie institutionnelle comme l’association Acceptess-T par exemple. En tant qu’organisation, tu peux t’assurer de soutenir financièrement ces mêmes organisations.

    Lutter contre la transphobie au travail : la formation

    Comme on l’a vu la transphobie prend place dans toutes les sphères de la société et les violences transphobes prennent de nombreuses formes. Mais ce n’est pas une fatalité. Il existe des moyens concrets pour lutter contre la transphobie.

    De notre côté on propose un formation transidentité destiné aux professionnels pour comprendre, inclure et accueillir les personnes transgenres dans sa structure.

    Et voilà pour l’article : “La transphobie exemple et solution : 7 situations”.

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